LE PAYSAGE VU PAR LA RIVIERE,
LA VILLE VUE PAR LE FLEUVE
Imaginer la surface de l’eau du fleuve comme une plaque photosensible, qui capte pendant son cours une image en mouvement de ses rives, puis dévoile un regard inédit du paysage traversé. Ce regard de l’eau ou ‘‘Onde de rives’’, engendre alors une spécificité pour chaque rive captée, et invite à une réflexion partagée car universelle.
Les Ondes de rives des fleuves, rivières et lacs du monde, mettent ainsi en image et en scène cette pensée de Gaston Bachelard :
l’eau ainsi est le regard de la terre, son appareil à regarder le temps’’.
‘‘Prenez le parti de l’eau. Prenez les yeux de l’eau qui coule au travers de la ville. Mettez vous à sa place. Notez la date et l’heure. Suivez le cours de la rivière. Les frondaisons défilent, des fragments d’architectures surviennent. Le ciel au dessus. Captez les images de ces yeux qui voient la ville, perpendiculaire. Saisissez ce qui défile. La ville qui se mélange. Le ciel au dessus. Traces furtives, mouvements inéluctables. Couleurs éparses. Dressez le tout verticalement. Le regard de l’eau survient. Face à face. Vous êtes l’eau. Sa réminiscence, sa réflexion liquide, impressionniste. Renotez la date et l’heure. Hier était autre, demain serait différent…’’.
Alain Livache
